samedi 9 janvier 2010

Bilan des réalisations de l'ALCD en 2009

Association Mauritanienne de Lute Contre la Dépendance (ALCD) est une organisation non gouvernementale à but non lucratif, elle est apolitique et non syndicale
Le centre Rihab d’Accueil et d’Ecoute des Victime de Litiges Familiaux et de violence est crée en 2003, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population en Mauritanie, en partenariat avec les services compétents du (MASFE), du Ministère de la Justice, du Ministère de la Santé et du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, le Fonds des Nations Unies pour la Population en Mauritanie.
Pour la présentation de ce bilan, l’ALCD a organisé la journée du vendredi 9/01/2010 au niveau de son centre situé à ARAVAT.
Premier constat qui se dégage du rapport de l’ALCD en 2009, les principales victimes des Litige familiaux et de violence conjugale
-Résultats de la prise en charge en 2009
Vingt Deux (22) enfants ont été pris en charge pendant le traitement des cas de leurs parents
Cent quatre vingt dix huit (198) cas de litiges familiaux ont été enregistrés à la réception du Centre RIHAB dont Cent quarante trois (143) ont été traités définitivement à l’amiable, Vingt (20) cas, avec des cas graves de violences physiques transférés au MASFE, vingt cinq (25) cas aux cadis (Le Centre Rihab d’Accueil et d’Ecoute des Litiges familiaux a assuré une assistance juridique aux intéressées) et Cinq (5) cas à la police.

Données sur les cas de litiges familiaux enregistrés en 2009 au centre : répartition suivant l’âge, le niveau d’instruction, le nombre d’enfants et les causes des litiges.
Effectif Age Niveau d’instruction Nombre d’enfants Causes du litige
60 femmes 16 – 25 Sans 1-3 Polygamie
73 femmes 25 – 35 Bonnes domestiques
1-4 Violence conjugale
40 femmes 35 - 45 Sans 3 -8 Travail des enfants
10 femmes 38-48 Sans 4-15 Pauvreté
15 Hommes 25-47 Ouvriers, Dockers, Chauffeurs, charretiers 2 – 9 Pension alimentaire
Total 198

Le Centre a également organisé En 2009, trois causeries de sensibilisation par semaine) sont organisées sur le guide d’orientation des procédures judiciaires et de la médiation sociale et sur la prévention des violences conjugales au profit des participants venus des Moughataas de Nouakchott du 21 juillet au 25 Août 2009 au profit de 1500 personnes.

Ces causeries ont pour objectif de sensibiliser et de former les familles (des hommes et femmes) issus des moughataa de Nouakchott, sur leurs droits et sur les procédures judiciaires, la médiation sociale, ainsi que sur la prévention des violences conjugales.
Les objectifs de ces séances de causeries sont la protection des femmes contre toutes les formes de violence, et la mise à leur disposition d'une assistance et d'un soutien juridictionnel.
L’ALCD (Centre RIHAB d’Accueil et d’Ecoute des Victimes de Litiges Familiaux et de Violences Conjugales) a saisi cette opportunité marquant le 15e anniversaire de la CIPD pour organiser des causeries pour sensibiliser le public cible sur les procédures judiciaires et la médiation sociale dans les moughataas précitées, afin d’assurer une meilleure vulgarisation sur ce guide et de prévenir les litiges familiaux et violences conjugales dans les foyers. (Le phénomène de violences conjugales est de plus en plus fréquent dans ces moughataas).
Cette activité a touché 100 personnes (hommes et femmes) par moughataa (soit 900 au total). Elle visait des hommes et des femmes venus des moughataas de Nouakchott et a permis de sensibiliser les participants sur leurs droits et obligations conformément au code de statut personnel et les différents moyens de recours juridictionnels, et même temps la prévention contre les violences conjugales.
Ces causeries ont eu un impact positif, dans la mesure où ces participants ont assimilé les thèmes de sorte qu’ils peuvent transmettre le message.
Il leur a été demandé d’organiser une sensibilisation sur les thèmes précités dans leur voisinage immédiat.
Malgré tout, la violence, qui s’exerce à l’intérieur de la sphère familiale, reste largement tabou et les femmes qui décident de se rendre au Centre d’écoute ont du mal à exprimer leurs douleurs. Parfois, leur corps parle pour elles.
Dans la plupart des cas, les femmes préfèrent se réconcilier avec leur bourreau, elles refusent l’idée du divorce, qui les marginalise encore plus. Elles subissent donc en silence. Il est très difficile de les convaincre qu’elles sont des victimes et qu’elles ont le droit de porter plainte.
Celles qui souhaitent s’adresser à la justice sont rapidement découragées par les procédures longues et compliquées.
Depuis quelques années, la sécheresse pousse les populations à migrer dans les villes pour chercher du travail. Les femmes se retrouvent déracinées dans un milieu qu’elles ne maîtrisent pas. Elles doivent souvent se contenter d’emplois mal rémunérés et leur pauvreté les confine dans des quartiers marginalisés. Le stress conduit à l’éclatement familial. Elles se retrouvent chefs de famille et essaient de survivre tandis que leurs enfants font des petits boulots dans la rue.
Pour aller vers l'égalité et l'équité en matière de genre, il est nécessaire de procéder à une analyse de la situation sur les violences faites aux femmes.

Sur le plan économique, l'intégration du genre dans les politiques sectorielles du gouvernement, en particulier dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, est avancée comme une volonté politique d'implication des femmes dans le processus de développement du pays.

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